" Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Epanouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara...
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre !
Qu'es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d'acier de sang..."
("Barbara", Jacques Prévert)
Quelle connerie la guerre et pourtant il faut bien continuer à vivre, à créer.
Qu'ils aient été mobilisés ou déportés, cachés ou en exil, maquisards ou aux ordres de l'ennemi les artistes ont représenté cette expérience terrible de façon différente, certains témoignant sans relâche dans leurs œuvres de la barbarie, d'autres jouant un jeu funeste, qui , une fois les conflits terminés, ne les grandira pas.
Les deux Guerres mondiales sont ici représentées.
Les tranchées de 14-18, et les soldats-photographes, Apollinaire.
Les camps de déportation et d'extermination, , les musiciens, les peintres, les poètes, les écrivains internés. Primo Levi, Krasa, Desnos, Bellmer, Springer, tant d'autres.
Paris sous l'Occupation, le cinéma, tenant parfois la barbarie à distance, la musique tentant d' en alléger l'atmosphère douloureusement pesante .
Mais aussi le conflit israélo-palestinien, Gaza la rebelle, la guerre d'Espagne, Sarajevo, le Vietnam, l'Algérie...
La photographie montrant la barbarie, l'horreur des champs de bataille, les populations martyrisées. Capa, Lee Miller.
Nous abordons dans cette nouvelle thématique un sujet sombre qui, hélas, est encore d'actualité.
Puissions-nous, au milieu de ces œuvres bouleversantes, trouver une réponse à la question des dadaïstes et des surréalistes : "L'humanité dévastée, l'art survivra-t-il ?"
Une vidéo illustrant ce thème : "Metal syrien en exil".
Un couple de jeunes syriens issus de la scène metal de Homs raconte la route de l'exil jusqu'en Europe. Un voyage "trash" qui les a transformé et qu'ils ont filmé avec leur smartphone.
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